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samedi 9 octobre 2010

mardi 28 septembre 2010

Campus central de la cité universitaire de l’Universidad Nacional Autónoma de Mexico (UNAM)


Le campus, qui est constitué d’un ensemble de bâtiments, d’équipements sportifs et d’espaces ouverts dans la zone méridionale de Mexico, a été construit entre 1949 et 1952. Plus de 60 architectes, ingénieurs et artistes ont travaillé au projet. Le campus est un superbe exemple du modernisme du XXe siècle, il illustre l’intégration de l’urbanisme, de l’architecture, de l’ingénierie, de l’architecture de paysage et des beaux-arts et leur association avec des références aux traditions locales, notamment le passé préhispanique du Mexique. L’ensemble incarne des valeurs sociales et culturelles de portée universelle. Reconnu dans le monde entier, ce campus est l’un des grands symboles de la modernité en Amérique latine.
Le site a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2007.
L'UNAM est la plus grande université d'Amérique latine et la plus grande université hispanophone au monde. Elle compte plus de 320 000 étudiants.

(Tiré de la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco)

Église de La Virgen de la Medalla Milagrosa (1953-1957)



Construite à Mexico, cette église fut le premier des nombreux temples religieux auxquels fut associé Félix Candela – une quarantaine, calculait-il lui-même.  L’édifice présente une puissante structure très évidente coiffée d’un léger  voile de béton, un des premiers conçus par Candela et qui allaient faire sa renommée dans les années 1950 et 1960. Sa forme apparemment chaotique évoque à la fois les grandes cathédrales gothique européennes, certains édifices de Gaudi et même les jeux cubiques de Picasso. Il n’y a pas de murs dans cette église, mais le toit qui descend jusqu’au sol et qui semble s’appuyer sur des colonnes centrales décentrées et obliques, crée un fort sentiment ascensionnel. Cette structure est constituée d’une suite de parasols, une forme paraboloïde hyperbolique (hypar) couramment utilisée par Candela dans diverses variantes. Il n’y a pas de clochers non plus, mais un campanile placé devant l’église, près de la rue et qui a recours lui aussi aux hypars pour sa conception. Malgré son apparence industrielle sophistiquée, ce projet est d’abord artisanal : on dit qu’il  fut conçu en un après-midi, designé en une semaine et calculé durant la construction!  Pour Candela, cette façon de travailler le mettait en lien direct avec les constructeurs de cathédrales du Moyen-âge et les concepteurs des coupoles italiennes de la Renaissance.
Pour en savoir plus:
Félix Candela, Costruttore di sogni, Fausto Giovannardi, http://www.costruzioni.net/articoli/F%C3%A9lix%20Candela%20Costruttore%20di%20sogni.pdf

Rédigé par Marc Doré

dimanche 5 septembre 2010

La journée du 22 août 2010

Durant cette dernière journée de visite nous avons écouté une conférence offerte par l’architecte Javier Martinez portant sur la patrimonialisation du campus de l’UNAM et les lois régissant le patrimoine culturel du Mexique (1916-1972). Cette conférence sera traitée plus en détails dans un autre billet spécial.
Par la suite, nous avons effectué plusieurs visites in situ dont à la chapelle de las Madres Capuchinas Sacrementaries del Purísimo Corazón de María (Barragán, 1952-1955), le quartier résidentiel de los Jardines del Pedregal de San Angel (Barragán, 1945-1964), l’ensemble de logements Miguel Alemán (Mario Pani, 1947) et l’église La Medella Milagrosa (Félix Candela, 1953-1955).

Un dernier regard sur l’œuvre de Barragán, nous montre à quel point son travail quoique reconnu internationalement, n’est pas toujours respecté localement. En effet, le parc résidentiel de Los Jardines del Pedregal, un ensemble immobilier où il fut à la fois l’architecte et le promoteur, n’a pas survécu à l’usure du temps. Même s’il reste encore quelques-unes des résidences signée de la main de Barragán, la plupart des constructions d’origine ont été remplacées par des constructions contemporaines, d’autres fortement modifiées pour devenir des condominiums voire des écoles. La Plaza de las Fuentes est pratiquement détruite écrasée par les nouvelles tours à bureaux. Cette place qui servait d’entrée au développement n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle était située au croisement des avenues Fuentes et San Jerónimo. Le seul élément ayant survécu est l’Animal del Pedregal, la sculpture de Mathias Goeritz qui est oubliée dans un coin.

Ce développement urbain conçu durant la seconde moitié des années 1940 par Barragán, est à l’origine développé en harmonie avec le paysage du site dont les caractéristiques topographiques sont liées à la lave volcanique. L’architecte souhaite ainsi protéger cet écosystème particulier. Les limites du développement sont alors les avenues San Jerónimo et Universitaria au nord, l’avenue Insurgentes à l’est, l’autoroute périphérique au sud et à l’ouest. Il totalise 1 250 acres. Il s’agit d’un point tournant pour l’architecture moderne mexicaine. Les premières constructions sont la Plaza de las Fuentes (1949), la Lote Muestra et les maisons de Barragán et de Max Cetto.

La Lote Muestra était située au nord de la rue Cascada entre la rue Agua et l’avenue Fuentes, juste au sud de la Plaza de las Fuentes. Bien que développés comme espaces publiques, ces jardins servaient de modèles aux jardins que Barragán pouvaient développer pour les résidences privées. Tout comme les maisons modèles que Barragán conçoient avec Max Cetto, ils servaient à faire la promotion du développement urbain auprès des futurs acheteurs. La Lote Muestra occupait un espace de 7,4 acres. Dès 1953, le lot est morcelé et acheté par des particuliers pour en faire leurs jardins privés. Bien qu’il reste quelques fragments du concept d’origine réalisé par l’architecte, cette architecture paysagère n’est plus accessible au public.

Pour de plus amples renseignements lire: http://eng.archinform.net/projekte/2137.htm

Texte de Soraya Bassil

Compte-rendu de la conférence n° 2 : L’architecture de Félix Candela

La conférence sur l’architecture de Félix Candela a été donnée le jeudi 19 août à l’UNAM par Dr. Juan Ignacio del Cueto, Posgrado de Arquitectura, Edificos de Posgrado, UNAM.

Juan Ignacio del Cueto possède une connaissance indéniable de l’œuvre de Candela. Il a dressé une courte biographie de Candela pour ensuite caractériser son œuvre comme suit : « His (Candela) work is the re-inforced concrete shell »

Candela, en effet, a construit son premier projet de coque mince de béton armé à l’UNAM en 1952; le pavillon des rayons cosmiques. Son dernier projet de même type fut réalisé une quarantaine d’années plus tard à Valence en Espagne, en collaboration avec Santiago Calatrava; il s’agit de l’Oceanografic. Ce fut aussi un des derniers projets de Candela, sinon le dernier.

Candela, né à Madrid en 1910, a étudié à l’école d’architecture de Madrid pour obtenir son diplôme en 1935. Ses années de participation à la guerre civile d’Espagne du côté républicain lui ont valu son internement dans un camp de réfugiés à Perpignan et l’ont forcé à émigrer au Mexique en 1939.

Candela enseigna la résistance des matériaux à son arrivée, se maria et devint citoyen mexicain en 194.

Féru de mathématiques, Candela apprend le métier d’ingénieur et continue ses recherches, toujours en mathématiques. Il simplifiera les calculs requis pour concevoir les structures paraboloïdes hyperboliques; commence alors le début de sa brillante carrière. Il concevra et construira, en effet, un grand nombre projets de coques minces de béton armé de formes très variées; plus de 900 projets en 20 ans, à partir des années 50.

Les premiers projets réalisés par Candela ont été des projets plus conventionnels : l’hôtel Cathedral à Mexico, un bâtiment de 7 étages en béton, et l’hotel Papagayo à Acapulco, par exemple.

En 1949, Candela se montre intéressé par les « concrete shells », inspiré par les Eugène Freyssinet, les Robert Maillard, les Eduardo Torroja et finalement par Pier Luigi Nervi.

C’est le début, pour Candela, d’une carrière de concepteur et de constructeur de structure de béton armé en forme de paraboloïde hyperbolique : la pavillon cosmique, le restaurant Los Manantiales, l’usine d’embouteillage et entrepôts pour Bacardi (photos jointes ci-après), la chapelle El Altillo, le marché Coyoacan et bien d’autres projets. Tous ces projets lui permettront d’expérimenter progressivement les possibilités des paraboloïdes hyperboliques.

Cette carrière de constructeur durera une vingtaine d’années pour s’arrêter abruptement, la demande pour des projets de coque de béton armé semblant être disparue; les coûts de la main-d’œuvre étant vraisemblablement devenus trop importants lorsque l’on sait que la construction d’une « concrete shell » requiert une main-d’œuvre abondante pour la construction des coffrages, la mise en place du béton et le décoffrage.

Candela décide alors d’émigrer aux États-Unis. On le retrouve à Chicago où il fonde un bureau de génie-conseil en structure et où il enseigne à l’université de l’Illinois.

Il attendra 1969 pour retourner en Espagne et pour y réaliser quelques projets, et notamment l’église Nuestra Senora de Guadalupe à Madrid. Son dernier projet, il le réalisera à Valence en Espagne en utilisant ses chers paraboloïdes hyperboliques avec l’Ocenografic.

La carrière de Candela, débutée au Mexique, continuée aux États-Unis et terminée en Espagne fut des plus fructueuses et des plus prolifiques. Malgré les projets conventionnels réalisés par Candela, la marque de commerce de Candela demeurera certainement les voûtes hyperboliques.

Enfin, Dr. Juan Ignacio del Cueto mentionne la préparation d’une exposition sur l’œuvre de Candela qui se tiendra à Valence, en Espagne, en octobre 2010. Voir le site web suivant :

http://www.spain.info/en/vive/eventos/valencia/exposicion_felix_candela.html

Cette exposition célèbrera le centième anniversaire de la naissance de Candela.

Texte et photographies de Claude Hudon (texte non édité)