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vendredi 3 avril 2009

Hommage au sculpteur Albert Feraud à Passy




Une sortie culturelle à ne pas manquer lors de votre séjour !

La station de ski de Flaine en Haute-Savoie

La station de ski Flaine fut développée progressivement entre 1961 et 1968 dans une vallée alpine de la Haute-Savoie. Le projet fut conçu et réalisé par une équipe dirigée par l'architecte Marcel Breuer.

Bâti face au soleil à flan de montagne, le village alpin occupe trois plateaux situés à une altitude d'environ 1500, 1600 et 1700 mètres. Le plateau inférieur correspond à un grand stationnement. Le cœur du village, qui inclut la station de ski en elle-même, se trouve sur le plateau intermédiaire. Les bâtiments qui le compose sont groupés autour d'une grande place à proximité de laquelle on trouve un ensemble de chalets de ski organisés en bandes. L'Hôtel Le Flaine et des unités d'appartements occupent le plateau supérieur.

L'architecture moderniste de béton des constructions qui composent l'ensemble refuse le régionalisme. Le site du projet était difficilement accessible par voie terrestre. Afin d'en faciliter la réalisation, une usine de préfabrication fut construite dans la vallée de l'Arve, située à une altitude de 500 mètres. L'usine fut reliée au chantier par un téléphérique conçu spécialement pour transporter les éléments préfabriqués.

L'hôtel Le Flaine, conçu par Breuer, est constitué d'un groupe de bâtiments distincts qui forment une bande. Ils présentent des façades de béton brut faîtes de panneaux préfabriqués traités en relief. À l'une des extrémités de la bande, le bâtiment connu sous le nom d'immeuble bételgeuse s'avance en portafaux au dessus de la vallée, porté par un assemblage de sections de béton en cantilever. Il s'agit d'un exploit technique remarquable.

Ce site sera visité le 7 mai (Jour 5) en compagnie de Jean-François Lyon-Caen, architecte DPLG, maitre-assistant, Ècole d'architecture de Grenoble, équipe de recherche architecture paysage montagne.



François Hudon

SOURCES:
Base de donnée Mérimée, Ministère de la Culture de France
http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/
- Hôtel Le Flaine / Station Flaine (no. ref.: PA00118476)
- Immeuble Bételgeuse (no. ref.: PA00118477)

«Un village de neige en Haute-Savoie», L'architecture d'aujourd'hui, no 105, Jan.-Fév., 1962-1963, p.60-61

Papachristou, Tician. Marcel Breuer New Buildings and Projects, Praeger Publishers, New York, p.63-70

mercredi 1 avril 2009

Les gratte-ciel de Villeurbanne

Anatole Kopp, architecte et urbaniste français, se prononça sur Villeurbanne ainsi : « Il s’agit d’un exemple unique. Aucune autre opération, à notre connaissance, ne s’est ainsi attaquée au problème du centre-ville en y mêlant dès le départ toutes les fonctions d’un centre : 1500 logements, équipements sociaux et culturels, commerces, services publics et, symbole même du centre : l’hôtel de ville ». Apporter un centre-ville à la banlieue est une commande que le maire Lazare Gougon ancra dès 1925 à son programme politique afin d’éradiquer une fois pour toutes les tendances d’annexion de la Ville de Lyon, forte alors de son essor industriel et urbain. Le projet de Villeurbanne, lié à la sauvegarde de la société ouvrière, fut qualifié maintes fois d’utopie : il répondit néanmoins à une crise du logement qui affligeait à l’époque la France tout entière.

Un concours lancé en 1927 vit la proposition de l’architecte Môrice Leroux, une série de six immeubles de à redents aux lignes sobres, plaire aux autorités qui envisagèrent sa réalisation en plusieurs étapes. En quatre ans de construction (1927-1931), un projet grandiose de 45000 m2 prit forme se démarquant autant par sa facture que par sa conception du centre urbain. Le projet composé de deux tours de 18 étages et de six immeubles voué à l’habitation fut modelé sur les gratte-ciel américains. Assis sur des fondations sur pieux en béton au granulat de cailloux, les immeubles furent érigés à l’aide une charpente métallique dont l’esthétique de l’enveloppe mit en valeur le jeu des volumes simples conféré par l’architecte aux édifices. L’ensemble des gratte-ciel de Villeurbanne fut classé Zone de protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager en 1993.

Alessandra Mariani

Ce site a été visité le 4 mai 2009 en compagnie de Yves Belmont, conseiller pour l'architecture, DRAC Rhone-Alpes.

SOURCES:
Bourgin J., Delfante Charles, Villeurbanne: une histoire de gratte-ciel, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, Lyon, 1993
Clémençon A.-S., avec Edith Traverso et Alain Lagier, Les gratte-ciel de Villeurbanne, Éditions de l'imprimeur, 2004
Jadot B., Des nouvelles des gratte-ciel, Editing éditeur, 1994
Kopp A., Quand le moderne n’était pas un style mais une cause, Paris, École Nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, 1988
Riboud M., Images de Villeurbanne - Images des gratte-ciel, Fondation nationale de la photographie éditeur, Paris, 1985
Bonneville M., «Le quartier des Gratte-ciel à Villeurbanne», L'idée de la ville: Actes du colloque international de Lyon, François Guéry (dir.), Collection Milieux, Éditions Champ Vallon, Seyssel, 1984
Bourgin Joëlle, La cité des gratte-ciel Villeurbanne, Rhône, Monumental, 2001, p.180-181
Cohen J.-L., «Architectures du Front populaire», Le Mouvement social, Editions l'Atelier n° 146 (Jan. - Mar., 1989), p. 49-59
Ehret G., «Les gratte-ciel de Villeurbanne à la conquête du grand large», Architecture d'aujourd'hui, n° 358, 2005, p. 66-71
Rioux J-P., «Les gratte-ciel de Villeurbanne», Vingtième siècle. Revue d’histoire, n° 86 (avril-juin 2005), Sciences Po University Press, p. 136-137

Les gratte-ciel de Villeurbanne

http://www.intellego/doc26549
Patrimoine du XXe, Les gratte-ciel de Villeurbanne (Rhône) La citadelle des citoyens

http://patrimoine-xx.culture.gouv.fr/pages/res_gratteciel_villeurbanne.html





dimanche 29 mars 2009

Sanatorium Martel de Janville



Le Sanatorium Martel de Janville, situé sur le Plateau d’Assy en Haute Savoie, a été conçu en 1934 par les architectes Pol Abraham (1891-1966) et Henri Jacques Le Même (1897-1997) et a été inauguré en 1937. Le plateau d’Assy, qui compte quatre sanatoriums, est la première station climatique de cure anti-tuberculose française. Au Sanatorium Martel de Janville, tous les services sont regroupés dans un bâtiment unique – construit en béton armé – et sont répartis dans deux ailes. L’aile sud accueille les 163 chambres et est asymétrique. La partie est compte 6 niveaux, alors que la partie ouest en compte neuf et est plus courte. L’avant-corps central héberge l’accueil, la bibliothèque, les salons, les salles à manger des militaires.


 
Les chambres, toutes orientées vers le sud, possèdent chacune un balcon. Ce dernier ne fait pas toute la largeur de la chambre et rythme la façade. Le corridor qui les dessert est orienté vers le nord. Ce plan permet un bon ensoleillement et favorise la ventilation, importants dans le traitement de la tuberculose. L’aile nord regroupe l’essentiel des services, notamment la buanderie, le service médical, les espaces réservés aux religieuses et aux infirmières et la chapelle. La facture générale du bâtiment est imposante, unitaire, rigoureuse et rationnelle. Elle correspond bien à la vocation militaire du bâtiment et l’absence d’ornementation respecte l’esthétique du temps. Le bâtiment a connu diverses modifications. La plus visible date de 1977, lorsque le bâtiment a été repeint en blanc. Sa couleur « rouge terre cuite claire » d’origine avait pour effet de trancher à la fois avec le blanc de la neige et avec le vert sombre des sapins. En ce qui concerne la vocation du lieu, les derniers patients tuberculeux quittent en 1978 et l’endroit est transformé en centre médical de 60 lits. Dès lors, le bâtiment est sous-utilisé. En 2006, le centre médical abandonne le lieu et, depuis, le bâtiment est désaffecté. Actuellement, un projet de reconversion en logements est en cours.

Amélie Dion


Ce site a été visité le 7 mai 2009 en compagnie de Anne Tobé, Centre de Recherche et d'Étude sur l'Histoire d'Assy.


ILLUSTRATIONS:
Sanatorium Martel de Janville, Plateau D’Assy, 1932-1934, Pol Abraham et Henri-Jacques Le Même. © A. Tobé, © Histoire et patrimoine, Groupe A. Crenn.

SOURCES:
Docomomo France
http://www.archi.fr/DOCOMOMO-FR/fiche-sanatorium-martel.htm
Conseil Architecture Urbanisme & Environnement, Haute-Savoie 74
http://www.caue74.fr/rub13_fr_7_43.html
http://www.caue74.fr/docs/dossiers_architectures/1059061522.pdf
http://www.caue74.fr/docs/dossiers_architectures/1059056675.pdf
Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Rhône et Patrimoine & Solutions
http://www.caue69.fr/modules/news/article.php?storyid=15
http://www.caue69.fr/documents/dossiers%20de%20presse/DPSanatorium.pdf
Ixia Immobilier
http://www.ixia-immobilier.com/martel/index.php
Encyclopaedia Universalis, « Henry-Jacques Le Même »
http://www.universalis-edu.com/article2.php?napp=&nref=UN98061
Centre Pompidou « Pol Abraham »
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/BD3F7C79679767ADC1257339002DC4A3?OpenDocument&sessionM=2.2.1&L=1